-
Redevables de la TVA
-
Conséquences d’un arrêt maladie durant les congés payés
Le ministère du travail tire les conséquences de la décision de la Cour de cassation du 10-9-2025 par laquelle elle a déclaré que dès lors qu’un salarié placé en arrêt maladie durant ses congés payés a notifié à son employeur son arrêt de travail, il a droit au report de ses jours de congés payés qui coïncident avec les jours d’arrêt de travail pour maladie.
-
Remboursement de frais professionnels
Un arrêté du 4-9-2025 a actualisé les montants des frais professionnels pour l’année 2025 et a procédé à quelques modifications concernant le versement des indemnités forfaitaires de grand déplacement et des indemnités de mobilité professionnelle.
Un salarié ne signale pas une erreur de paie
Si l’employeur commet une erreur dans l’établissement de la paie en faveur d’un salarié et que le salarié s’en rend compte mais ne le lui signale pas, l’employeur peut lui reprocher une faute grave selon les circonstances

Récupération des sommes indûment versées. Il peut arriver que l’employeur verse à un salarié des sommes (salaires, commissions, primes, …) qu’il n’aurait pas dû percevoir et que l’employeur n’a pas l’intention de lui attribuer. Dans ce cas, l’employeur peut réclamer au salarié le remboursement des sommes qu’il a perçues en trop, sans avoir à prouver qu’il les a payées par erreur ou qu’il n’a pas commis de faute. Le salarié ne peut pas s’opposer à leur remboursement.
Le juge a déclaré que si l’employeur verse des sommes indûment à un salarié de manière répétée, pendant plusieurs mois ou même plusieurs années, ces sommes perçues par erreur ne crée aucun droit acquis au salarié, qui ne peut en exiger le maintien pour l’avenir (Cass. soc. 10-5-1979 n° 78-40296 et 30-9-2010, n° 09-40114).
Dissimulation du trop-perçu. Lorsqu’un salarié n’avertit pas son employeur des erreurs commises lors du versement de son salaire pendant plusieurs mois, le fait de dissimuler volontairement ces erreurs peut justifier un licenciement pour faute grave du salarié, c’est que qu’a jugé récemment la Cour de cassation.
Illustration. Une salariée vendeuse sur des marchés a demandé à son employeur à être payée par virement bancaire. Lors de la mise en œuvre de ce mode de règlement une erreur matérielle a été commise et la salariée a perçu pendant 8 mois un salaire double (de janvier à août d’une année). Ce qui a représenté un trop-perçu de plus de 25 000 €. Cette erreur a été également commise pour deux autres collègues mais sur un seul mois et celles-ci l’ont immédiatement signalée à l’employeur.
La salariée a accepté de rembourser à l’employeur le double salaire du mois d’août mais, en revanche, a gardé le silence pour les mois précédents. Après des vérifications comptables faites début octobre révélant les salaires payés par erreur, l’employeur les a réclamé à la salariée à plusieurs reprises mais celle-ci a refusé de les rembourser au motif qu’elle ne disposait plus de ses sommes qui avaient été dépensées.
L’employeur a licencié cette salariée pour faute grave estimant que son attitude inacceptable a mis en cause le bon fonctionnement de l'entreprise et que plus aucune confiance ne pouvait lui être accordée, alors qu’en sa qualité de vendeuse, elle tenait la caisse des ventes sur les marchés. La salariée a contesté le bien-fondé de son licenciement car les erreurs de paie étaient imputables à son employeur.
Licenciement pour faute grave. La Cour de cassation a déclaré que le caractère volontaire et persistant de la dissimulation à l'employeur de l'existence d'un trop-perçu de rémunération, y compris après la réclamation par l'employeur du trop-perçu pour une partie de la période concernée, par une salariée exerçant avec beaucoup d'autonomie des fonctions de vendeuse sur les marchés et s'occupant seule de l'encaissement du produit des ventes, constituaient une faute grave rendant impossible le maintien de la salariée dans l'entreprise. Le licenciement était donc bien justifié.
Source : Cass. soc. 11-9-2019 n° 18-19522
© Copyright Editions Francis Lefebvre